Pas tous les "experts" sont en faveur de la légalisation de la gestation pour autrui (GPA), ou du recours aux mères porteuses. Le Dr René Frydman, qui est un des premiers médecins à avoir utilisé avec succès la fertilisation in vitro, est catégoriquement contre (comme beaucoup de médecins français, d'ailleurs, je ne sais pas trop c'est quoi leur problème...)
Je suis tombée récemment sur l'article suivant: Mères porteuses: extension du domaine de l'aliénation, qui explique comment le recours aux mères porteuses est une pratique extrêmement problématique qui n'apporte rien de bon pour la société.
Voici les principales idées argumentées par Frydman et ses camarades anti-GPA, et ce que j'en dis...
1. La légalisation des mères porteuses, loin de régler les problèmes, est un piège juridique qui entraîne une multiplication de conflits souvent dramatiques.
Ce que j'en dis: Pas si la pratique est bien encadrée et si toutes les parties impliquées ont été bien préparées et bien soutenues du début à la fin. À regarder le taux de divorce actuel au Québec (près de 50%), je dirais que le mariage aussi semble être "un piège juridique qui entraîne une multiplication de conflits souvent dramatiques". Devrait-on aussi interdire cette pratique problématique? D'autant plus qu'il existe beaucoup, BEAUCOUP plus de séparations et de divorces qu'il existe de cas de gestation pour autrui...j'dis ça comme ça.
2. La marchandisation du corps féminin est la conséquence concrète et quasi-universelle de cette légalisation. Elle conduit ainsi à une nouvelle exploitation, radicale, des femmes pauvres.
Ce que j'en dis: Tout à fait d'accord si la pratique n'est pas encadrée. Ce qu'on a besoin, c'est d'un système de "screening" solide, et probablement plus solide que ce qu'il existe en ce moment, où les cliniques sont majoritairement responsables d'accepter ou de rejeter les potentielles mères porteuses. La santé physique et mentale est cruciale, et n'importe quel psychologue spécialisé est capable de s'apercevoir si une femme désire devenir mère porteuse dans le but unique (ou principal) de gagner de l'argent. Le problème n'est pas la pratique elle-même, mais le manque d'encadrement dans certaines nations.
3. Les conséquences psychologiques de cette pratique sont largement sous-estimées, et peuvent être graves.
Ce que j'en dis: J'aimerais bien répondre à cette question, mais je suis trop profondément troublée psychologiquement pour répondre. Ben voyons donc! Il existe des expériences de vie qui causeront des conséquences psychologiques beaucoup plus graves que le fait de devenir mère porteuse. C'est certain qu'une femme qui n'est pas suffisament préparée à vivre cette expérience risque de vivre de grandes épreuves. Mais encore ici, un encadrement solide viendra réduire drastiquement, pour ne pas dire éliminer, n'importe quelle conséquence psychologique "grave".
4. Les mères porteuses, loin d’être un progrès, sont une cause régressive et un mauvais combat pour la gauche, la plus récente et peut-être la plus choquante des extensions du domaine contemporain de l’aliénation.
Ce que j'en dis: Ben là, aliénation...c'est un bien gros mot. Oui, la pratique est risquée, oui elle comporte de multiple enjeux à tous les niveaux (social, étique, psychologique...) mais il ne faut pas charrier non plus. C'est pas parce qu'il existe des moyens non conventionnels de fonder une famille que la société s'en va à la dérive. J'ai vécu cette expérience et pas un seul instant je me suis sentie aliénée, bien au contraire! J'ai gagné plein de choses positives. Ce qui est une cause régressive (et loin d'être un progrès) à mon avis, c'est de juger aussi durement une pratique qui peut faire partie de la solution (et non du problème).
Les mères porteuses ne sont pas obligatoirement pauvres, en détresse et en risque d'être exploitées. La relation entre parents et mère porteuse est habituellement très saine, même si elle comporte inévitablement certaines tensions.
Je ne peux pas dire que le Dr Frydman est un idiot (il a quand même permis la naissance du premier bébé-éprouvette en France!), mais à l'entendre parler, il n'est pas difficile de voir que ce médecin vieux-jeu a des opinions extrêmes et plutôt déconnectées de la réalité. La réalité, c'est que la gestation pour autrui se déroule très bien quand elle se passe dans un cadre légal et éthique. Parole de femme qui, contrairement au Dr Frydman, a déjà vécu l'expérience d'être mère porteuse.
Je suis tombée récemment sur l'article suivant: Mères porteuses: extension du domaine de l'aliénation, qui explique comment le recours aux mères porteuses est une pratique extrêmement problématique qui n'apporte rien de bon pour la société.
Voici les principales idées argumentées par Frydman et ses camarades anti-GPA, et ce que j'en dis...
1. La légalisation des mères porteuses, loin de régler les problèmes, est un piège juridique qui entraîne une multiplication de conflits souvent dramatiques.
Ce que j'en dis: Pas si la pratique est bien encadrée et si toutes les parties impliquées ont été bien préparées et bien soutenues du début à la fin. À regarder le taux de divorce actuel au Québec (près de 50%), je dirais que le mariage aussi semble être "un piège juridique qui entraîne une multiplication de conflits souvent dramatiques". Devrait-on aussi interdire cette pratique problématique? D'autant plus qu'il existe beaucoup, BEAUCOUP plus de séparations et de divorces qu'il existe de cas de gestation pour autrui...j'dis ça comme ça.
2. La marchandisation du corps féminin est la conséquence concrète et quasi-universelle de cette légalisation. Elle conduit ainsi à une nouvelle exploitation, radicale, des femmes pauvres.
Ce que j'en dis: Tout à fait d'accord si la pratique n'est pas encadrée. Ce qu'on a besoin, c'est d'un système de "screening" solide, et probablement plus solide que ce qu'il existe en ce moment, où les cliniques sont majoritairement responsables d'accepter ou de rejeter les potentielles mères porteuses. La santé physique et mentale est cruciale, et n'importe quel psychologue spécialisé est capable de s'apercevoir si une femme désire devenir mère porteuse dans le but unique (ou principal) de gagner de l'argent. Le problème n'est pas la pratique elle-même, mais le manque d'encadrement dans certaines nations.
3. Les conséquences psychologiques de cette pratique sont largement sous-estimées, et peuvent être graves.
Ce que j'en dis: J'aimerais bien répondre à cette question, mais je suis trop profondément troublée psychologiquement pour répondre. Ben voyons donc! Il existe des expériences de vie qui causeront des conséquences psychologiques beaucoup plus graves que le fait de devenir mère porteuse. C'est certain qu'une femme qui n'est pas suffisament préparée à vivre cette expérience risque de vivre de grandes épreuves. Mais encore ici, un encadrement solide viendra réduire drastiquement, pour ne pas dire éliminer, n'importe quelle conséquence psychologique "grave".
4. Les mères porteuses, loin d’être un progrès, sont une cause régressive et un mauvais combat pour la gauche, la plus récente et peut-être la plus choquante des extensions du domaine contemporain de l’aliénation.
Ce que j'en dis: Ben là, aliénation...c'est un bien gros mot. Oui, la pratique est risquée, oui elle comporte de multiple enjeux à tous les niveaux (social, étique, psychologique...) mais il ne faut pas charrier non plus. C'est pas parce qu'il existe des moyens non conventionnels de fonder une famille que la société s'en va à la dérive. J'ai vécu cette expérience et pas un seul instant je me suis sentie aliénée, bien au contraire! J'ai gagné plein de choses positives. Ce qui est une cause régressive (et loin d'être un progrès) à mon avis, c'est de juger aussi durement une pratique qui peut faire partie de la solution (et non du problème).
Les mères porteuses ne sont pas obligatoirement pauvres, en détresse et en risque d'être exploitées. La relation entre parents et mère porteuse est habituellement très saine, même si elle comporte inévitablement certaines tensions.
Je ne peux pas dire que le Dr Frydman est un idiot (il a quand même permis la naissance du premier bébé-éprouvette en France!), mais à l'entendre parler, il n'est pas difficile de voir que ce médecin vieux-jeu a des opinions extrêmes et plutôt déconnectées de la réalité. La réalité, c'est que la gestation pour autrui se déroule très bien quand elle se passe dans un cadre légal et éthique. Parole de femme qui, contrairement au Dr Frydman, a déjà vécu l'expérience d'être mère porteuse.
Totalement pour!
RépondreEffacerC'est une question qui ne concerne que les futurs parents biologiques et la mere porteuse.Que les gens de l'entourage, ou encore les grand medecins masculins qui n'ont jamais porter d'enfants ou desirer un enfant soit en accord ou non...bien franchement ou s'en fou!
Bonne Chance a tous ceux qui en desirent et sont pret a tout pour en avoir et felicitations a ces Meres porteuses qui ont la generositer de partager leurs corps et le courage de passer par dessus les prejujer! Bravo Line pour ton courage!
Une Maman de 3 beaux enfants qui a eu la plus grande chance au monde, soit celle de pouvoir les porter et leur donner la vie.
Tracy
Je suis contre les mères porteuses.
RépondreEffacerJe comprends tout à fait le désir de vouloir un enfant à tout prix mais pourquoi ne pas se tourner vers l'adoption. Il y a des millions d'enfants sur la terre qui ne demandent qu'à avoir des parents pour s'occuper d'eux.
Réponse à Anonyme: Oui, il existe effectivement des millions d'enfants orphelins dans le monde, mais la réalité est que l'adoption n'est vraiment pas si simple que ça. L'adoption, internationale comme locale, est un processus extrêmement coûteux, et très, très long (certains couples attendront plus de 10 ans avant de finalement avoir leur bébé dans leurs bras). Un couple qui approche (ou qui dépasse) la quarantaine ne voudront peut-être pas envisager cette option, c'est parfaitement compreable. Tout comme les couples fertiles choisiront de concevoir leurs propres enfants biologiques plutôt que d'adopter, les couples qui sont capables de produire des embryons (même s'ils ne peuvent pas les porter), voudront peut-être se tourner vers la GPA, processus parfois moins compliqué, moins long et moins coûteux que l'adoption.
RépondreEffacerMais je suis tout à fait d'accord qu'il existe une grosse lacune dans l'humanité par rapport à l'adoption. Tellement d'enfants seuls, et tellement de parents aux bras vides. Je ne sais pas quelle serait la solution, mais je ne crois pas que l'abolition des mères porteuses règlerait le problème.
Je suis tout a fait d'Accord avec tes opinions !! L'encadrement est la clé, rien a voir avec ce qui se passe en Inde et encore moins un moyens d'exploitation quand c'est fait comme dans ta situation et dans celle me concernant !
RépondreEffacerEt concernant l'adoption.... le fait d'Avoir un enfants te ressemblant, ayant tes gênes est qq chose de tres tres imnportant, en tout cas dans notre situation et en lien avec mon passé de grossesses.
Merci Line, t'es si merveilleuse !!!
Jessica D ;)