lundi 30 mai 2011

Presque prête pour le début du protocole...

J'interromps ma correction et mes bulletins quelques minutes pour faire une petite mise à jour sur mon projet:

Je suis présentement au jour 16 de mon cycle menstruel (oui, les détails!) et j'attends patiemment les résultats de tests sanguins pour connaître mon taux actuel de progestérone, qui me diront si j'ai récemment ovulé. L'ovulation a habituellement lieu autour du jour 14, mais peut parfois varier. Je dois attendre après l'ovulation avant d'entamer le début du protocole. J'ai passé un premier test vendredi dernier qui s'est avéré négatif, donc j'ai dû refaire le test aujourd'hui.
Aussitôt que les tests démontrent que l'ovulation a eu lieu, je pourrai m'administrer une première (et unique) injection de Dépot Lupron.

"Le Dépot Lupron...dekossé?" vous demandez-vous sans doute. Voici les explications selon mon interprétation personnelle, une discussion avec un représentant pharmaceutique avec qui j'ai eu la chance de jaser lors du brunch annuel de l'Association des couples infertiles du Québec, et bien entendu Google.

Le Dépot Lupron, aussi connu sous le nom de "Acétate de leuprolide pour suspension à effet prolongé", est une petite injection que je devrai m'administrer afin de stopper temporairement mon cycle ovulo-menstruel naturel. Avec mon premier "projet" de mère porteuse, j'ai utilisé un pish-pish nasal nommé Synarel, qui est un médicament de la même famille. L'objectif de ces médicaments est le même: faire en sorte que mes hormones naturelles ne soient plus produites ni libérées, afin que mon cycle puisse être contrôlé chimiquement, en préparation au transfert. Une sorte de ménopause artificelle, si vous voulez. Effets secondaires indésirables? Fort possiblement. J'aime mieux ne pas trop y penser et attendre de voir.

Donc l'attente se poursuit avant de savoir si j'ai ovulé donc si je peux commencer le protocole. J'avoue avec un peu d'embarras que j'éprouve une certaine difficulté à me sentir hyper excitée en ce moment. J'ai la tête aux bulletins, je suis en pleine préparation à la fin de l'année scolaire qui achève, et je trouve ça un peu difficile de jongler mon emploi et ce deuxième projet de mère porteuse. J'ai vraiment hâte d'être en vacances (25 dodos) et de ne rien avoir à faire d'autre que de me concentrer pleinement sur ce joyeux projet Bébé 2011...euh, 2012.

lundi 23 mai 2011

Screening complet

Sortez le champagne tout le monde! Je vous annonce que le screening est terminé ET que le contrat est signé. Non, vous n'avez pas manqué des bouts, c'est juste que ça s'est passé assez rapidement, en quelques semaines à peine, malgré quelques tribulations d'ordre logistique (vive la bureaucratie inefficace des cliniques débordées par le surplus de demandes des couples infertiles depuis la nouvelle loi québecoise qui subventionne les traitements en infertilité).

J'ai donc fait les dernières prises de sang hier à OVO, ainsi qu'un pap test et un test d'ITS (infections transmises sexuellement, nouvelle terminologie pour désigner les MTS, vous vous rappelez?)

J'ai également dû faire une nouvelle évaluation psychologique, avec la psychologue de la clinique OVO. Nous avons fait cette entrevue par téléphone, de façon assez informelle et plutôt relaxe. Je crois bien qu'elle a vu que ma préparation mentale pour cette deuxième expérience est assez adéquate. Notre dossier est maintenant complet et nous sommes prêts à passer à la prochaine étape: le début des traitements.

On nous a expliqué le protocole médical qui devrait débuter sous peu. Les médicaments que je prendrai cette fois sont assez différents de ma première fois, à l'exception des injections de progestérone qui semblent être inévitables (tant pis). J'ai en ma possession tous les médicaments requis pour ma préparation au transfert et pour le transfert lui-même (je vous donnerai plus d'explications en temps et lieu). J'ai déjà commencé à prendre des vitamines prénatales il y a quelques semaines, question d'être prête au maximum et de donner un bon boost de réserves vitaminales à mon corps de presque-neuf-mois post-partum.

Après discussion, nous avons décidé de viser le 29 juin pour le transfert (oui, oui, le 29 juin qui s'en vient là!! Genre comme dans 5 semaines!!) Dorénavant, la nouvelle loi ne permet maintenant habituellement qu'un seul embryon soit transféré, mais il est possible que puisque les embryons sont congelés, l'équipe acceptera d'en transférer deux. C'est ce qu'on souhaite, question d'augmenter nos chances de succès au maximum. C'est certain que les chances que "ça pogne" sont un peu moins élevées qu'avec un transfert frais de 3 embryons, mais on reste très positifs.

On continue d'avancer tranquillement... ;)

dimanche 15 mai 2011

Article dans l'Acadie Nouvelle



Même si j'ai moi-même confirmé la nouvelle à M. Gilles Duval et que je l'ai invité à lire mon blog, j'ai été surprise d'apprendre que ma deuxième aventure a été annoncée en grandes pompes dans l'Acadie Nouvelle hier matin! Des fois, j'ai encore de la difficulté à réaliser que je m'apprête à vivre cette aventure à nouveau. Heck, des fois j'ai de la difficulté à réaliser que je l'ai DÉJÀ vécu il n'y a pas si longtemps! Faire parler de soi dans les médias, c'est à la fois excitant, gênant et épeurant. Ça rend la chose TELLEMENT officielle, messemble...

dimanche 1 mai 2011

Quelques détails sur ma deuxième aventure...

Tout a commencé l'hiver dernier quand, je ne sais pas trop ce qui m'a pris, j'ai décidé d'aller mettre mon profil à jour sur un site international de "rencontres" pour mères porteuses et parents. J'ai spécifié très clairement dans mon profil que je venais récemment d'accoucher de jumeaux et que je n'étais pas encore prête à entreprendre un deuxième projet, que je voulais attendre au moins à l'été suivant. Mais je me suis dit que je pourrais quand même commencer à rencontrer des parents potentiels, jaser avec d'autres mères porteuses, etc. Dans mon profil, j'ai spécifié clairement mes "critères" de sélection, soit un couple canadien hétérosexuel.

Même pas une heure après avoir à jour ce profil, j'ai commencé à recevoir des messages de parents potentiels. Ce qui m'a un peu énervée (dans le sens, annoyed), c'est que plusieurs couples qui m'ont écrit ne respectaient aucunement mes critères de préférence. Ainsi, j'ai reçu des dizaines de demandes de parents célibataires, de couples gais et de gens habitants à l'étranger. Je ne sais pas si c'est parce qu'ils n'avaient simplement pas lu mon profil (ce qui en soit, suffit pour remettre en question le sérieux de leur démarche) ou s'ils ont simplement décidé d'ignorer mes préférences et de "s'essayer quand même" (ce qui est encore plus insultant!) Mais bon. En tout, je dois avoir reçu près d'une centaine de demandes, en quelques semaines à peine! C'est incroyable comment la demande est élevée pour des mères porteuses au Canada!

Parmi toutes ces demandes, j'ai reçu plusieurs messages de parents qui répondaient très bien à ce que je recherchais, mais je n'étais pas prête à cheminer sérieusement avec qui que ce soit. J'ai répondu aux profils qui m'intéressaient en leur rappelant que je n'étais vraiment pas prête pour le moment, mais qu'ils pouvaient toujours garder contact avec moi pour plus tard, si jamais ils ne trouvaient personne.

C'est de cette façon que j'ai rencontré Natasha et Stéphane. Un jour en février, j'ai reçu un message très sympatique de Natasha, qui a immédiatement retenu mon attention. Natasha et Stéphane m'ont expliqué qu'ils habitaient à Montréal, qu'ils étaient francophones, qu'ils avaient déjà un petit garçon de 3 ans et qu'ils désiraient une mère porteuse pour porter un deuxième enfant. Je ne sais toujours pas pourquoi, mais j'ai immédiatement eu des papillons au ventre en lisant leur profil. Même si je ne me considérais toujours pas prête à entre prendre un deuxième projet, j'ai répondu à Natasha que j'étais intéressée à en savoir davantage sur eux et j'ai accepté qu'elle m'envoie des photos, et un petit résumé de leur histoire.

En voyant la photo de leur petite famille, quelque chose a instantanément cliqué. Premièrement, le visage de Natasha me semblait familier. Je ne peux toujours pas expliquer pourquoi. On a essayé de faire un lien, on n'a rien trouvé. Natasha m'a expliqué que c'était la sincérité dans mon regard qui a d'abord attiré son attention. Le fait que j'habite à Ottawa et aussi le fait que je parle français ont confirmé son instinct, lui disant que j'étais peut-être la bonne personne. Nous avons rapidement fait des plans pour nous parler au téléphone. Pour moi, cette conversation téléphonique a confirmé qu'il s'agissait d'un bon choix. Natasha est une fille ouverte, enjouée, avec un excellent sens de l'humour. Elle me fait beaucoup penser à ma belle-soeur Mel.

Natasha m'a expliqué qu'elle et Stéphane avaient déjà un petit garçon de trois ans et demi, Julien, qu'elle a porté et mis au monde naturellement. Malheureusement, des complications à l'accouchement ont endommagé son utérus, ce qu'il fait qu'elle ne peut plus porter ses propres enfants à terme. Ils ont déjà plusieurs embryons congelés de très bonne qualité, et n'attendent qu'une mère porteuse avant d'entreprendre ce projet.

Après quelques tribulations, nous avons décidé d'aller de l'avant, en prévoyant effectuer un premier transfert cet été avec la clinique OVO. La date exacte et le nombre d'embryons qui seront transférés reste à confirmer. Avec les nouvelles subventions au Québec, le nombre d'embryons transféré est souvent réduit à un seul. Mais puisqu'il s'agit d'embryons congelés, (et j'imagine puisque j'ai déjà porté des jumeaux sans difficultés), un nombre plus élevé sera peut-être accepté. Nous verrons.

Nous avons déjà pratiquement terminé le screening: la fameuse batterie de tests sanguins, test pap, test d'ITS (infections transmises sexuellement), échographie pelvienne. OVO a accepté d'utiliser le rapport psychologique de la psychiatre de McGill qui a fait mon screening psychologique l'an dernier. J'ai déjà commencé à prendre des vitamines prénatales.

Le protocole médical proposé est assez différent de la dernière fois. Les médicaments ne sont pas tout à fait les mêmes, et le "timing" est moins rigide, puisqu'il s'agit d'embryons congelés. Bref, aussitôt que "je suis prête", on pourra penser à aller de l'avant.

Autre différence majeure cette fois: nous ne ferons pas affaire à CFC, ni à d'autre consultants, comme intermédiaire. J'ai hésité avant d'entreprendre ce projet de façon indépendante mais ayant déjà été mère porteuse, je sais déjà pas mal à quoi m'attendre. J'ai aussi parlé avec quelques mères porteuse qui ont fait le choix de travailler de façon indépendante, et je vois que c'est "faisable". Le contrat légal est toujours de mise, ne vous inquiétez pas! Nous utiliserons un contrat fort sembable à celui que j'ai utilisé la dernière fois, avec quelques changements assez simples. Les grandes lignes restent les mêmes.

Plusieurs d'entre vous se questionnent aussi possiblement sur mes sentiments face au fait que Natasha et Stéphane sont déjà parents...Eh bien pour moi, cela n'a aucune importance. Je n'imagine pas ma vie sans mes DEUX filles. Et même si je reconnais qu'un enfant c'est mieux que pas du tout, ça n'enlève pas ma motivation à vouloir offrir à ce couple un deuxième enfant, un petit frère ou une petite soeur pour Julien. Aussi, puisque le vécu de Natasha et Stéphane est un peu moins lourd que celui d'un couple infertile sans enfants, je crois que la dynamique entre nous comportera peut-être moins d'enjeux.

Alors voilà les grandes lignes pour le moment. Comme toujours, vous êtes bienvenus à réagir et à poser vos questions. Nouvelles à venir plus tard...